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Libye: trois blessés par des roquettes tirées sur Tripoli

Des roquettes se sont abattues ce samedi 1er septembre 2018 sur Tripoli et ses environs, faisant au moins trois blessés, au lendemain d'une nouvelle trêve censée mettre fin aux combats qui ont éclaté depuis lundi entre milices rivales dans la capitale libyenne.

Selon les services de secours, une roquette tirée sur un hôtel dans le centre de Tripoli a fait trois blessés et d'autres ont atterri dans des quartiers alentours.

Des milices rivales s'affrontent depuis lundi aux armes lourdes dans la banlieue sud de la capitale libyenne. Une trêve annoncée mardi et un accord de cessez-le-feu décidé jeudi n'ont tenu que quelques heures et vendredi au moins seize roquettes sont tombées sur la capitale.

Trois ont notamment atterri à proximité de l'aéroport de Mitiga - le seul en service à Tripoli - contraignant ls autorités aéroportuaires à suspendre les vols pendant au moins 48 heures par mesure de sécurité.

Après ces incidents, une nouvelle trêve a été conclue vendredi soir, mais des roquettes ont de nouveau été tirées samedi, faisant craindre la poursuite des affrontements meurtriers.

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé communiqué vendredi soir, les combats dans la capitale ont fait une quarantaine de morts et plus d'une centaine de blessés depuis lundi, pour la plupart des civils.

Le ministère de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale (GNA) a dénoncé samedi la "tentative de certains de saper le cessez-le-feu et de violer la trêve, en tirant aveuglement des roquettes et obus sur la ville de Tripoli".

Dans son communiqué, il appelle la communauté internationale à "assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces violations".

La France, les États-Unis, l’Italie et la Grande-Bretagne ont condamné "fermement l’escalade persistante de la violence à Tripoli et dans les alentours qui a fait de nombreuses victimes et qui continue de mettre en péril la vie de civils innocents".

"Nous réaffirmons que le fait de prendre pour cible des civils et les attaques sans discrimination sont interdits par le droit international humanitaire", ont-ils ajouté dans une déclaration conjointe. 

L’ONG de défense des droits de l'Homme, Human Right Watch (HRW), a de son côté appelé les groupes armés "à autoriser l'évacuation d'urgence de centaines de civils pris au piège".

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est au cœur d'une lutte d'influence entre milices en quête d'argent et de pouvoir.